Dans la rubrique « Actualités », nous vous présentons régulièrement des martinets dont l’histoire sort de l’ordinaire. Sauvetages inhabituels, blessures hors du commun, arrivées massives lors de réfection de toitures... Cependant, il s’agit là de cas particuliers. Peut-être moins attrayante, la chronique d’aujourd’hui fait la part belle aux chiffres, afin de vous donner une idée de l’importance du centre de soins pour martinets et du travail qu’il accomplit. En l’espace de 4 semaines, à savoir du 8 juillet au 4 août, 255 martinets ont été relâchés. Le nombre d’oiseaux en soin, qui avait atteint son maximum le 18 juillet, avec 273 pensionnaires, fut ainsi ramené à moins de 150. A la différence de l’année 2010, où une suspension provisoire des accueils fut décrétée au moment où le pic d’arrivées fut atteint (le 28 juillet), le centre de soins demeura cette saison ouvert en permanence. Le 4 août, date choisie comme référence, on comptait déjà 650 arrivées, contre un peu plus de 550 à la même date en 2011 et un peu plus de 500 à la même date en 2010. Et la saison martinets est loin d’être terminée ! Au fil des années, nous avons pu constater que 20 à 30 % des martinets arrivaient au centre après le 1er août. Il s’agit en général de jeunes martinets (98% en 2011) qui nous sont confiés entre autres par des centres de soins, en raison de difficultés survenues durant leur élevage. Il est intéressant de noter que ces dernières n’influent pas nécessairement sur leurs chances d’être relâchés : durant la saison 2011, les 2/3 des oiseaux arrivés au centre pendant la première moitié de l’année retrouvèrent la liberté. Chez les oiseaux arrivés durant la seconde moitié de l’année, le chiffre est de 64% et enregistre donc une légère baisse. En revanche, aucune différence significative n’apparaît dans la durée du séjour au centre. Certes, la durée moyenne du séjour était de 24 jours pour les oiseaux arrivés durant la première moitié de l’année et de 32 jours pour ceux arrivés pendant la seconde moitié de l’année. Cet écart s’explique par la difficulté de relâcher des martinets durant le dernier trimestre, difficulté que nous contournons cependant en transportant les oiseaux vers des contrées plus clémentes. De plus, certains de nos pensionnaires nécessitent un traitement de longue durée, ce qui contribue à fausser la moyenne, laquelle s’élève en règle générale à 17 jours pour les oiseaux arrivés durant la première moitié de l’année et à 18 jours pour ceux arrivés durant la seconde moitié.  Pour Christiane Haupt et son équipe, les mois à venir seront donc bien remplis et offriront matière à alimenter la rubrique « Actualités ». Car, souvenez-vous : la saison martinets ne se termine pas (pour nous) avec le retour des oiseaux en Afrique.